L'équipe d'Edumoov partage avec vous ses souvenirs de rentrée... Souvenirs d'enfance, souvenirs d'enseignants, souvenirs heureux, souvenirs cocasses...
🏫 Cap sur l'élémentaire (Mélanie)
En CP, je me revois entrer dans la petite classe très peu profonde, avec les traditionnels bureaux alignés en rangs d'oignons, et accrocher mon cartable flambant neuf à une chaise au premier rang. Je suis extrêmement myope et ma mère, qui avait été enseignante dans l'école, veillait à ce qu'on me place devant (mon regard de taupe et mes culs de bouteilles venaient appuyer la demande).
Quand je revis cette scène, je ressens les mêmes émotions, une inquiétude à changer d'univers mêlée à une grande fierté : celle d'avoir un cartable de grande (avec un poche verte et une poche rouge) qui remplaçait mon petit sac de maternelle, bleu avec des poissons rouges ; et celle d'être autorisée à jouer sur "la cour des grands" avant que la cloche du matin ne sonne. Il y avait ce qu'on appelait "Le Grand Jeu" sur la cour, une structure en bois pas du tout homologuée, super dangereuse, qui offrait un très beau point de vue sous les jupes des filles et qui fut détruite plus tard... mais qu'est-ce qu'on s'y amusait !
🌹 Rentrée de CP (Sébastien)
Dans la cour de l'école, il y avait un muret qui entourait un jardinet de quelques mètres carrés. Celui-ci jouxtait la maison où résidaient les sœurs, dont l'une d'elles enseignait en CP. Je me souviens de ses robes à carreaux orange et marron du plus bel effet. Elle adorait les roses et en cultivait quelques plants que nous avions la chance de pouvoir admirer. A la récréation du matin de ce premier jour de classe, je suis monté sur ce muret de quelques quarante centimètres de hauteur pour y marcher comme sur une poutre. Je suppose que c'était pour imiter un chevalier sur le mur d'enceinte d'un château, mais rien n'est sûr. C'était sans compter sur la fougue de ma copine Sandrine, qui m'a vigoureusement projeté dans le jardin. Au même instant, une épine de rosier m'attaqua, telle une guêpe en furie. J'en fus pour une belle blessure au front qui se voit encore, quelques dizaines d'années plus tard.
(Je ne t'ai pas oubliée Sandrine...)
🫣 La rentrée au lycée (Gwenolé)
Entrée au lycée à Lorient, la "grande" ville du coin, je tente de me fondre dans la masse des dizaines (centaines ?) de nouveaux élèves de Seconde le temps d'évaluer un peu ce nouvel environnement. Après le mot de bienvenue du proviseur, les élèves sont appelés un à un devant tout le monde par les profs titulaires pour rejoindre leur classe.
Malheureusement, je porte un prénom breton peu courant et très régulièrement écorché et, lorsque j'entends ce jour là un sonore "Gwenola Stéphane", je préfère penser que j'ai une presque homonyme au lycée et je reste bien caché dans la foule. Évidemment, personne ne s'avance. La prof insiste, répète plusieurs fois "Gwenola ! Gwenola ! Est-ce qu'elle est là ?". Plus elle pose la question, moins j'ai envie de me manifester.
L'enseignante souffle, passe au nom suivant et l'appel continue. Tous les élèves finissent par rejoindre leur groupe et monter en classe. Je reste tout seul dans la cour en commençant à chercher une bonne excuse pour expliquer mon retard le premier jour :)
👞 De la nouveauté aux pieds (Stéphanie)
Pour la rentrée, nous avions l'habitude d'aller "à la ville" pour acheter une nouvelle paire de chaussures dans "le" magasin de chaussures familial du département. Généralement blanches, je commençais l'année avec la ferme intention de les conserver en l'état le plus longtemps possible. Nous avions donc un cirage blanc avec un applicateur en mousse. Je l'appliquais chaque soir après un nettoyage à l'eau. Ça c'était les tous premiers jours car ensuite ma bonne résolution de rentrée s'évanouissait. Mes chaussures perdaient alors peu à peu de leur éclat. À cette époque là, les chaussures étaient plus résistantes et une paire pouvait tenir jusqu'à la saison d'hiver. Les bottines rembourrées venaient remplacer les chaussures de la rentrée.
✏️ Stylos et crayons... je vous aime moi non plus (Charlotte)
Que ce soit en tant qu'élève ou en tant qu'enseignante, j'ai toujours adoré acheter mes fournitures de rentrée, tout particulièrement mes stylos et crayons. Les couleurs, les odeurs... Ah l'odeur des crayons neufs ! Un sentiment inoubliable que j'associais chaque rentrée au renouveau.
Pleine de bonne volonté, je me promettais toujours d'en prendre grand soin cette fois-ci... hélas, à la mi-septembre mes beaux stylos et crayons étaient déjà déjà tout mâchouillés, au grand dam de ma mère ! J'ai gardé cette mauvaise habitude jusque sur les bancs de l'IUFM... et puis quand je suis devenue maitresse et maman à mon tour, il a bien fallu donner le bon exemple.
Alors maintenant que je suis une grande fille, mes stylos et crayons sont enfin impeccables... (maman serait fière de moi) mais je garde quand même en secret au fond de ma trousse un malheureux bouc-émissaire pour les cas de force majeure, parce qu'il faut pas pousser quand même 🤭