Chez Edumoov, on a tous conservé un cœur d'enfant. On aime bien les dessins animés, on aime aussi les films d'animation (sans parler des films jeunesse). Nous vous avons concocté un petit florilège de nos longs métrages préférés. Que ce soit un souvenir ou une découverte pour vous, on espère vous donner envie de (re)visionner ces oeuvres géniales !

Le choix d'Ilyas

Your name  (Makoto Shinkai, 2016)

Your Name est un film d'animation japonais réalisé par Makoto Shinkai en 2016. L'histoire se déroule entre deux lycéens, Taki Tachibana et Mitsuha Miyamizu, qui vivent dans des régions différentes du Japon. Ils commencent à échanger leur corps de manière aléatoire et apprennent à se connaître grâce aux messages qu'ils laissent sur leurs téléphones portables.

Au fil du temps, Taki et Mitsuha développent des sentiments l'un pour l'autre. Cependant, leurs vies sont bouleversées lorsque Mitsuha annonce qu'elle doit se rendre dans un village reculé pour participer à une cérémonie traditionnelle, tandis que Taki essaie de découvrir pourquoi il ne peut plus échanger de corps avec elle.

Le film explore les thèmes de la perte et de l'acceptation, du temps et des souvenirs, ainsi que de la force des liens humains. Your Name a été acclamé par la critique pour son animation magnifique, sa bande sonore exceptionnelle et son récit captivant et émouvant.

Les choix de Stéphanie :

Les contes de la nuit (M. Ocelot, 2011)

Ce film d'animation a été réalisé par Michel Ocelot créateur de Kirikou, Azur et Asmar et dernièrement Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse. Ce film utilise la technique des ombres chinoises avec du papier découpé sur des fonds toujours colorés.

Nous retrouvons 3 personnages qui se retrouvent tous les soirs dans un petit cinéma. Une fille, un garçon et un vieux technicien débordent d'imagination pour assembler les ingrédients de contes venus du Moyen-Age, de civilisations perdues, du Tibet ou d'Afrique. Ils inventent, se documentent, se déguisent et jouent les histoires la nuit. Ils vont nous jouer 6 contes.

Les thèmes abordés sont: le refus de l'oppression, la confiance, la droiture et le mensonge, l'amour, la transmission du savoir, ...

Les Contes de la Nuit est un film poétique, beau et qui stimule l'imagination du spectateur.

Ponyo sur la falaise de Hayao Miyazaki et Joe Hisaishi (Studio Ghibli - 2008)

Le petit Sosuke, cinq ans, habite un village construit au sommet d’une falaise qui surplombe la Mer Intérieure. Un beau matin, alors qu’il joue sur la plage en contrebas, il découvre une petite fille poisson rouge nommée Ponyo, piégée dans un pot de confiture. Sosuke la sauve, et décide de la garder avec lui dans un seau. Ponyo est aussi fascinée par Sosuke que ce dernier l’est par elle. Le petit garçon lui promet de la protéger et de s’occuper d’elle, mais le père de Ponyo, Fujimoto – un sorcier autrefois humain qui vit tout au fond de la mer – la force à revenir avec lui dans les profondeurs. Bien décidée à devenir humaine, Ponyo s’échappe pour retrouver Sosuke. Mais avant de prendre la fuite, elle répand l’élixir magique de Fujimoto, l’Eau de la Vie, dans l’océan. Le niveau de la mer s’élève, et les soeurs de Ponyo sont transformées en vagues gigantesques qui montent jusqu’à la maison de Sosuke sur la falaise, et engloutissent le village… Une petite fille et un petit garçon. L’amour et la responsabilité.La mer et l’essence de la vie. Véritable antidote à l’anxiété et aux doutes de notre époque, Ponyo Sur La Falaise est la fabuleuse histoire d’une mère et de son enfant.

Le cinéaste Hayao Miyasaki a su créer un monde magique par un processus de création bien a lui que vous pourrez découvrir dans le film documentaire "10 ans avec Hayao Miyazaki" de Kaku Arakawa.
Au départ, du papier, un crayon, de l'aquarelle et des pastels... naît Ponyo, princesse de la mer que son père recherche. Puis des tableaux prennent vie... Les story-boards sont créés par Hayao Miyasaki et les images prennent vie grâce à toute son équipe dans les studios Ghibli , soit près de 170 000 images différentes. C'est le compositeur Joe Hisaichi qui crée la musique.

Les thèmes abordés sont la protection de la mer et de la nature, l'amitié, l'amour, la différence, la responsabilité...

Le choix de Guillaume :

Your name (Makoto Shinkai, 2016)

Your Name est un film d'animation japonais réalisé par Makoto Shinkai. Il raconte l'histoire de Taki, un étudiant de Tokyo, et Mitsuha, une lycéenne vivant dans une petite ville à la campagne. Les deux personnages sont étrangement liés l'un à l'autre et finissent par échanger leurs corps de manière récurrente. Alors qu'ils sont séparés physiquement, ils doivent apprendre à gérer leur vie et leurs responsabilités dans le corps de l'autre tout en essayant de découvrir comment ils sont liés et comment rompre ce lien. Le film explore des thèmes de la relation amoureuse, de la quête de soi et de la découverte de sa place dans le monde.

Le choix de Mélanie :

Vice-versa (Disney/Pixar, 2015)

Je ne suis vraiment pas une grande fan de l'univers Disney/Pixar. Mais quelques films d'animation plus récents arrivent quand même à trouver grâce à mes yeux, comme par exemple Vice-Versa.

Riley, 11 ans, doit quitter le Midwest pour emménager avec sa famille à San Francisco, suite à la mutation de son père. Elle est guidée par ses émotions - la Joie, la Peur, la Colère, le Dégoût, et la Tristesse, chacune représentée par un petit personnage. Ces émotions vivent au Quartier Général, le centre de contrôle de l'esprit de Riley, l'aident et la conseillent dans sa vie quotidienne. Le déménagement de Riley va provoquer un véritable chamboulement de ses émotions, jusqu'ici principalement commandées par Joie...

Pour une fois, on sort du traditionnel affrontement entre les gentils et les méchants pour illustrer d'une manière très simple des sentiments et des processus cognitifs complexes (abstraction, mémoire à long terme, résilience...) en lien avec l'entrée dans l'adolescence. Les personnages sont hyper-attachants et bien évidemment, complètement représentatifs de leur émotion (mention spéciale pour la colère) !

Le choix de Gwenolé

Le Château dans le ciel (Studio Ghibli, 1986)

« Laputa, le château dans le ciel » est un film d'animation réalisé en 1986 par Hayao Miyazaki.  

Sheeta, une mystérieuse jeune fille, tombe littéralement du ciel près de chez Pazu, un garçon de son âge. Tous les deux semblent liés d'une manière ou d'une autre à Laputa, une ville légendaire qui serait cachée dans les nuages. Les deux enfants tentent alors de rejoindre cette cité flottante avant les pirates du ciel, l'armée et les services secrets qui les poursuivent (rien que ça !).  

Ce film de Miyazaki est sans doute mon préféré car on y retrouve tous les thèmes chers au réalisateur japonais ainsi que les ingrédients de ses autres dessins animés. Le film est tout d'abord une quête initiatique qui aborde de manière subtile la fin de l'innocence enfantine, que l'on retrouve également dans Mon voisin Totoro, le Voyage de Chihiro ou Kiki la petite sorcière.
C'est également une critique de la mauvaise technologie, polluante ou guerrière, responsable de la disparition de la nature, représentée ici par la cité perdue de Laputa et son arbre géant – cette thématique est particulièrement présente dans un autre chef-d'oeuvre de Miyazaki : Princesse Mononoké.
On retrouve également de nombreux machines volantes à l'aspect steampunk qui font partie de l'univers graphique du réalisateur (comme dans Nausicaa ou le Château Ambulant) ainsi que des pirates de l'air qui ne sont finalement pas si méchants (tiens, comme dans Porco Rosso) !
Et comme souvent avec le réalisateur japonais, les héroïnes féminines sont fortes et courageuses !  

Enfin, la musique du compositeur Joe Hisaishi, qui accompagne tous les films de Miyazaki, est ici exceptionnelle : à mon humble avis, le thème principal du Château dans le Ciel est le plus beau de toute l’œuvre du compositeur !

Le choix de Sébastien

Pinocchio (Walt Disney, 1940)

J'aime Pinocchio. Vous le savez, c'est l'histoire d'une marionnette de garçon qui prend vie et accomplit une quête pour devenir un enfant réel. Inspirée du roman Les Aventures de Pinocchio de l'écrivain italien Carlo Collodi, la version de Walt Disney a un charme désuet. Les personnages Cléo, Figaro et Gepetto, Jimini Cricket, la fée bleue, Gédéon, Grand Coquin et tous les autres que croise Pinoc' contribuent à son éducation ou en tout cas à sa découverte du monde et de ses tentations et cruautés.
De toute évidence, Pinocchio est un pur conte moral traditionnel : les valeurs de l'obéissance, de l'honnêteté et de la sagesse sont mises en valeur. C'est après un long périple et en sauvant finalement son père que le petit personnage "mérite" sa vie d'humain.
Même si les valeurs manichéennes transmises dans cette fable ne me parlent pas en tant qu'adulte, j'apprécie la douceur du dessin, la sensibilité de l'animation et l'histoire de cet "enfant" à la poursuite d'une existence.

Le choix de Charlotte :

L'étrange Noël de Monsieur Jack (Disney, 1993)

Jack Skellington est le "roi" du monde d'Halloween. Chaque année, la même fête se répète, avec les mêmes monstres et les mêmes animations. C'est toujours un plaisir, mais Jack commence à se lasser de ce sempiternel recommencement... En se promenant dans la forêt, il découvre une porte magique menant directement au monde de Noël ! Il y découvre un univers bien rangé, joyeux et coloré, aux antipodes du sien. Fasciné, Jack décide d'enlever le Père Noël et d'organiser Noël à sa place.
Mais rien ne se passe comme prévu et cela tourne au cauchemar !

Depuis que je suis enfant, j'ai bien dû regarder ce film d'animation une bonne centaine de fois. Pourtant je ne me lasse toujours pas de l'histoire, l'univers, l'ambiance, les prouesses plastiques, la musique de Danny Elfman... de ce grand classique imaginé (mais pas réalisé) par Tim Burton ! Et il ne se démode pas : l'esthétisme gothique continue à faire mouche, comme en témoigne le succès de sa récente série Mercredi.
Ce que j'aime le plus dans cette oeuvre, c'est la rencontre de deux mondes que tout oppose. Pour autant, il n'y a aucun manichéisme : j'ai toujours trouvé les "méchants" d'Halloween beaucoup plus sympathiques et attachants que les "gentils" de Noël, un peu déshumanisés et tellement conformistes. Bref, ce film brouille les pistes, et c'est un vrai plaisir :)

Le choix de Mathieu :

Millenium Actress (Satoshi Kon, Studio Madhouse, 2002)

Au-delà des œuvres de Hayao Miyazaki, le Japon produit que ce soit pour la télévision ou le cinéma quantité de films et séries d’animation de grande qualité. On peut penser aux autres cinéastes du studio Ghibli, mais aussi à Mamoru Oshii (Ghost in the shell) ou Katsuhiro Otomo (Akira). Plus récemment, on pensera à Makoto Shinkai (Your Name, dont parlent Ilyas et Guillaume) ou Mamoru Hosoda (Le garçon et la bête). Il ne s’agit que d’exemples, la densité est incroyable (et si on a le malheur de tomber dans la production de séries, il faut dire adieu à son temps libre).

Au milieu de tout ça, il y a Satoshi Kon. Une carrière relativement courte, la cause à un décès prématuré, mais 4 films particulièrement marquants : Perfect Blue, Millenium Actress, Tokyo Godfathers et enfin Paprika. Ici on va s’intéresser en particulier à Millenium Actress, mais n’hésitez pas à voir les autres, ils sont tous absolument formidables.

Genya Tachibana et son reporter d’images se rendent dans les montagnes pour interviewer Chiyoko Fujiwara, la Millenium Actress du titre, dans le cadre d’un documentaire. Notre documentariste est un fan inconditionnel de l’actrice qui s’est retirée au sommet de sa gloire sans explication plusieurs dizaines d’années plus tôt et est maintenant très âgée.

Sans dévoiler l’histoire plus avant, elle va raconter sa vie aux deux hommes et par la magie du film d’animation, la mise en scène va projeter les deux journalistes dans des scènes mythiques de plusieurs films de sa carrière, les fictions et les souvenirs se mélangeant pour dévoiler progressivement une histoire d’amour impossible.

L’évolution visuelle au rythme de l’évolution du cinéma, du noir et blanc à la couleur, des films en costumes à la science-fiction est parfaitement maitrisée et l’actrice raconte sa vie, le cinéma et le XXe siècle japonais plus largement, le tout incroyablement mis en scène.

C’est formidable. Voilà.

Sinon, parce qu’il n’y a pas que le Japon dans la vie, deux petites mentions pour deux films TRES différents et que j’ai aussi beaucoup aimé :

·         Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault (ceci n’est pas un film sur le fascisme), chef d’œuvre de poésie visuelle

·         Valse avec Bachir, sur les souvenirs du réalisateur de son service militaire dans l’armée israëlienne et le massacre de Sabra et Chatila


Image d'en-tête : Ma.amiri.art inspiré de Chuck Jones (Warner Bros)